Serial Mother (
Serial Mom) est un film américain réalisé par John Waters, sorti en
1994.
Synopsis
Beverly est en apparence une respectable mère de famille, aimante et attentionnée. Mais elle a un petit défaut : Beverly n'aime pas qu'on la contrarie. Elle déteste qu'on la contrarie. Et elle le fait savoir à sa façon, avec une paire de ciseaux ou un couteau de cuisine ...
Fiche technique
- Titre français : Serial Mother
- Titre original : Seriam Mom
- Titre québécois : Maman ne se laisse pas marcher sur les pieds
- Réalisation : John Waters
- Scénario : John Waters
- Musique : Basil Poledouris
- Image : Robert M. Stevens
- Montage : Janice Hampton et Erica Huggins
- Dates de sortie :
Distribution
- Kathleen Turner : Beverly R. Sutphin
- Sam Waterston : Eugene Sutphin
- Ricki Lake : Misty Sutphin
- Matthew Lillard : Chip Sutphin
- Scott Morgan : Inspecteur Pike
- Walt MacPherson : Inspecteur Gracey
- Justin Whalin : Scotty Barnhill, l'ami de Chip
- Patricia Dunnock : Birdie, l'amie de Chip
- Lonnie Horsey : Carl Pageant, le copain de Misty
- Mink Stole : Dottie Hinkle, la voisine harcelée
- Mary Jo Catlett : Rosemary Ackerman, la voisine au tisonnier qui ne trie pas ses ordures
- John Badila : Paul Stubbins, le prof de maths de Chip
- Kathy Fannon : Betty Sterner, le voisin qui mange du poulet
- Doug Roberts : Ralph Sterner, la voisine qui mange du poulet
- Traci Lords : La copine blonde de Carl
- Tim Caggiano : Marvin A. Pickles, le témoin dans les toilettes
- Jeff Mandon : Howell Hawkins, le journaliste photographe
- Colgate Salsbury : Père Boyce
- Patsy Grady Abrams : Emma Lou Jenson, la cliente du Vidéo-club
- Richard Pilcher : Herbie Hebden, l'avocat de Beverly
- Beau James : Timothy Nazlerod, l'avocat général
- Stan Brandorff : Le juge R.A. Moorehouse
- Kim Swann : Lu-Ann Hodges, la témoin du meurtre de Stubbins
- Suzanne Somers : Elle-même
- Bus Howard : Gus, un éboueur
- Alan J. Wendl : Sloppy, un éboueur
- Patricia Hearst : La jurée aux chaussures blanches
- John Calvin Doyle : Le petit frère de Carl
- Bess Armstrong : La secrétaire médicale d'Eugene Sutphin
Commentaires
Le film dresse, à travers un
Humour noir ravageur, le portrait d'une femme apparemment normale, mais intérieurement dérangée. Elle ne supporte pas que quelqu'un se dresse en travers de son chemin, ose critiquer sa famille ou elle-même, ou ne respecte pas les règles élémentaires du savoir-vivre. Elle porte ce raisonnement à l'extrême, n'hésitant pas à éliminer physiquement tout contrevenant, fût-ce pour un prétexte apparemment futile (un jeune homme qui ne met pas sa ceinture de sécurité, une jurée qui ose porter des chaussures blanches après le
Labor Day ...)
La critique des travers de la société moderne est également très présente. C'est particulièrement évident lors du procès de Beverly, où ses enfants vendent des t-shirts et des badges à son effigie, et où Chip (le fils) convainc le frère de Carl de vendre les droits de son histoire car il est question d'une adaptation cinématographique des « exploits » de sa mère, la vedette pressentie venant même assister au procès !
Le film est prétendument inspiré d'une histoire vraie, mais ce n'est en réalité qu'une invention du réalisateur pour attiser l'intérêt du spectateur. Il précise même ironiquement « qu'aucune personne impliquée dans les meurtres n'a reçu de compensation financière ».
Serial Mother reçut un accueil en salles mitigé, obtenant 8 millions de dollars de recettes pour un budget qui atteignait 13 millions. Cependant, comme de nombreux autres films de John Waters, sa sortie en vidéo rattrapa cet échec et lui procura un statut de Film culte.
Références dans le film
- Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.
De nombreuses références sont faites à d'autres films, avec plusieurs extraits visibles :
- Orgie sanglante (Blood Feast) de Herschell Gordon Lewis (1963) : Chip regarde ce film gore dans sa chambre avec Birdie et Scotty, le qualifiant de « Citizen Kane du Gore ». Le réalisateur John Waters tiendra quelques années plus tard un petit rôle de curé pédophile dans la suite, Orgie sanglante 2 (2002).
- La Meurtrière diabolique (Strait-Jacket) de William Castle (1964) : Chip et ses amis regardent au vidéoclub la scène où Joan Crawford décapite un homme et une femme endormis.
- Mamell's Story (Deadly Weapons) de Doris Wishman (1974) : Scotty regarde ce film au lit pendant que Beverly est chez les Sterner.
- Massacre à la tronçonneuse (The Texas Chainsaw Massacre) de Tobe Hooper (1974) : Chip et Birdie regardent ce film au vidéoclub lorsque Mme Jenson arrive.
- Annie de John Huston (1982) : Mme Jenson regarde ce film chez elle, après avoir rapporté au vidéoclub la cassette non rembobinée de Papa est un fantôme (Ghost Dad), une comédie familiale plutôt sirupeuse.
La façon dont Mme Jenson est assassinée n'est pas sans rappeler l'épisode L'inspecteur se met à table (Lamb to the Slaughter) de la série télévisée Alfred Hitchcock présente, où Mary Maloney (Barbara Bel Geddes) utilise une arme identique pour commettre le crime parfait.
Le film contient également plusieurs références à des tueurs en série :
- Henry Lee Lucas : Lors du petit déjeuner, Chip demande à son père s'il a vu le film Henry, portrait d'un serial killer.
- Charles Manson : Le livre sur les oiseaux que Beverly prétend lire au lit contient une photo de Manson. Plus tard, Eugène trouve des articles sur l'assassinat de l'actrice Sharon Tate et de quatre autres personnes par des membres de la « famille » Manson.
- Richard Speck : Le livre de Beverly contient également une photo de Speck. En fouillant, Eugene trouve une photo dédicacée de Speck cachée sous son lit.
- Ted Bundy : Eugene trouve une cassette que Bundy a envoyée à Beverly six jours avant son exécution (à noter que dans la V.O., la voix de Bundy est faite par John Waters lui-même).
- Le Temple du Peuple : Eugene trouve un article mentionnant le Suicide collectif organisé par cette secte.
Liens externes